Folies Follement Formidables
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 ▬ Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥

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Lluvia S. CASIMIRKA

Lluvia S. CASIMIRKA
    Si rien ne dure, il reste a se dire, qu'il y a les souvenirs.

Côté coeur : Je t'en pris... laisses moi une chance !
Citation : La vie est tellement plus belle lorsqu'on arrête de se la compliquer

▬  Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥ Vide
MessageSujet: ▬ Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥   ▬  Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥ EmptySam 20 Fév - 1:07

      ▬  Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥ Mia-mia-kirshner-1061034_100_100

      && si tu manques à ma vie promet lui simplement de revenir...
      Maëlann && Ôlynëla


La peine ombre m’encercle. Je ne serais définir avec précision où je me trouve, je n’ai jamais su le faire de toute manière. Je suis qu’une simple une suiveuse, j’ai suivi un homme fût un temps, mes envies durant un long moment, mes pas depuis toujours, maintenant je ne fais que suivre le chemin… Un chemin boueux qui souille mes escarpins vernies. Je porte une robe, je n’ai pas souvenir de l’avoir enfilé pourtant. La forêt à ma droite, les lumières rassurantes de la ville à ma gauche. Rien ne ressemble à Paris. Mes pas s’enchainent, inlassablement vers un horizon plat et impossible à définir. Le ciel est noir, les nuages avancent rapidement poussés par les rafales de vent très fréquentes. Ma robe virevolte, mes cheveux se dénouent doucement, mes pas vacillent, je me sens presque tomber et pourtant mon corps frêle semble résister, il ne semble pas vouloir se laisser emporter par ces bourrasques venteuses. Une fine musique se fit entendre, je n’arrive pas à la reconnaitre malgré tous mes efforts. Elle ressemble fortement à une comptine enfantine, seulement le niveau sonore est trop bas et le vent me prive d’une grande partie de mon audition. A l’image de l’enfance, cette mélodie rassurante s’efface rapidement.

Mes pas continuent leur course folle, le vent lui c’est totalement stoppé, une lune blanche vint alors se dessiner dans l’infinité du ciel à présent bleuâtre. Je n’ai pas le temps de me poser de quelconques questions sur le changement si radical du temps, qu’une silhouette apparait. Je la hèle. Je presse le pas. Pourtant plus je m’avance et plus elle s’évanouie dans l’insaisissable horizon, avant de disparaitre totalement. Mon souffle semble rapide. Je surprends mes épaules se hausser négligemment. Mon attitude me dépite, j’ai l’impression d’être une étrangère dans un corps pourtant si familier. Je suis perdue et je ne sais plus maîtriser mes pas. Le chemin boueux du début était devenu sinueux, menaçant à chaque faux pas de renverser ce corps qui me tient encore difficilement debout. Dans la peine ombre devenue familière, un cercle de lumière apparait brusquement. Je me stop. La lumière n’est pas mon amie, encore plus lorsqu’elle provient de l’astre solaire. Dans ce cercle lumineux un homme, majestueux et charismatique. Une silhouette que je connais que trop bien. Je n’ose pas m’approcher, la lumière du soleil me brûlerait. Je ne comprends pas non plus comment lui peut tenir dans ce cercle de lumière. Je tente de me faire entendre, lui dire de partir, seulement ma voix résonne tel un écho, me revenant en pleine figure sans même l’atteindre. La lumière tend à s’intensifier. La chaleur effleure ma peau et me brûle lentement, mes yeux eux sont rivés sur la silhouette face à moi qui se retourne doucement vers moins avant de s’effacer. Mon regard reste rivé sur l’endroit ou se trouvait la silhouette, je suis totalement immobile. Je n’arrive pas à me débattre, pourtant un troue béant se forme dans ma poitrine, mon corps brûle sous l’assaut des puissants rayons de soleil. J’ai beau hurler personne ne vient, je suis simplement seule. J’ai toujours tout fait pour ne pas avoir d’attaches. Ma situation je ne la dois qu’à moi-même. La douleur m’assaille lorsqu’un bruit sourd se fait entendre. En un sursaut mes paupières s’ouvre sur une pièce au volet clos, totalement plongé dans la peine ombre.

Je suis chez moi, enfin dans l’étroit appartement que j’occupe pour le moment. Rien de tout cela ne s’était passé alors ? Je ne devais cela qu’à mon imaginatif ? Pourtant tout cela semble bien réel. Représentation inconsciente de ce que fût mon existence. Les mêmes protagonistes si trouvaient. La pièce qui m’encercle est totalement vide. A l’exception de quelque vestige de vêtement trainant si est là sur le parquet, il n’y a quasiment aucun meuble. Choix personnel. Je n’ai pas besoin de toutes ses choses qui abrutissent. Et puis chaque objet fait naître un attachement sentimental dit-on. Je préfère m’en passer. Je dégourdie mes jambes encore toutes endolories, puis je me dirige de manière nonchalante jusqu’à la salle de bain. Une douche, voilà ce dont j’ai besoin. Depuis toujours l’eau a le pouvoir de m’apaiser. De faire fuir mes pensés les plus obscures. Pendant que je tente de remettre de l’ordre dans ma tête, jurant de ne plus chercher la symbolique de ce malencontreux déroulement d’événements aussi furtifs qu’imaginaire, j’entre méthodiquement sous l’eau brûlante. La fumée envahie la pièce alors que je me laisse aller sous le ruissellement de l’eau sur ma peau blanchâtre. Je reste un long moment ainsi, la pièce s’emplie de buée qui brouille presque totalement ma vision. Je m’enroule rapidement dans une serviette pour me diriger en direction du salon pour avoir la certitude que le soleil était bien levé sur Paris. Les volets sont clos, mais la lumière feutrée qui arrive à se frayer un chemin entre les lamelles de bois me permet de déduire que le rayonnement du soleil. Une bonne nouvelle.

Fouillant dans un vieux sac de voyage, que je traine dans mes périples depuis de longues années déjà, j’en sors une robe droite de cocktail. Tenue de travail. Un petit rictus narquois prend place sur mon visage alors que je tente d’enfiler la robe blanche que j’avais sortie un peu plus tôt. Avec ma pâleur naturel je ne peux prétendre aux couleurs de circonstance tel que le noir par exemple, cela ne ferait que accentuer mes traits, me donnant des airs exténués dont je me passe aisément. J’attache négligemment mes cheveux, laissant quelques mèches libre afin d’encadrer mon visage. Tout en tenant la brosse à cheveux de ma main droite, je tente telle une équilibriste d’enfiler des escarpins assez étroits qui me pressent déjà les pieds. Mission réussite ! Jetant un bref regard à l’horloge posé sur un vieux meuble laissé là par les anciens locataires très certainement, je m’aperçois que le retard me guète déjà. Non que cela me dérange d’arriver en retard au cabaret, seulement j’aime être fidèle à mes engagements.

Sans plus attendre la porte d’entrée claque déjà derrière moi, me voilà partie pour ce qui allait être une longue nuit sans rebondissements, enfin en ce qui me concerne pour le moment. Dehors ma robe virevolte au grès du vent. Cela me ramène brusquement à mes rêveries de cette dernière « nuit ». Le visage qui se trouvait être dans la lumière réapparait lui aussi. Je m’obstine à la chasser en secouant ma tête de gauche à droite. La fatigue en vient à troubler mes pensées. Il me faut que très peu de temps pour rejoindre le cabaret. Je n’aime pas vraiment cet endroit, mais qu’importe il m’aide au moins à payer mon loyer tous les mois. Derrière le bar je fais quelques dernières mises en place. Quelques danseuses peaufinent leur numéro. Le soir ne tarderait pas à arriver, avec la foule qu’il emporte avec lui également. Replongé dans mon rêve étrange, je prends place sur l’un des tabourets du bar. J’espérais au fond de moi voir très rapidement apparaître Maïwenn, j’ai juste besoin de lui parler. Elle est arrivée dans ma vie, lorsque Maëlann en est brusquement parti. Maël’, chaque fois que je prononce ce prénom, une vague de nostalgie et de tristesse s’éprend de moi. Cette simple évocation me renvois à un passé que j’essais d’oublier jour après jour. Comme ci cela pouvait être possible ! Avant de me laisser encercler par la nostalgie que je voudrais chasser. Me levant du tabouret mon regard se porte sur une silhouette masculine dans l’ombre de la grande salle. Mon cœur cessa de battre un instant, elle me semblait si… familière. Mes cauchemars se répercutent la journée, l’impression que la folie me guète me frôle l’esprit. Sans m’approché, je scande de derrière le bar. « Excusez moi, vous attendez quelqu’un ? ». Une voix intérieure me dit que ce n’est absolument pas mes affaires. Pas faux ! Mais si Velma venait à arriver et qu’un étranger hantait les lieux alors que le cabaret n’est pas encore ouvert ou public, elle entrerait sûrement dans une colère noire ! Bon prétexte pour dire que ma curiosité est trop forte…
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▬  Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥ Vide
MessageSujet: Re: ▬ Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥   ▬  Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥ EmptyMer 24 Fév - 16:10

]Ölynelä Z. SAAHVOSKI feat Maëlann T. SAAHVOSKI

Ce matin là, c’est avec douceur que je me réveillais. Pas de mal de crâne dû à une nuit bien arrosé, pas de peau mal rasée. Pour une fois ce matin là, j’étais net, clean, chose bien rare depuis ces dernières semaines, et tout cela à cause de mon addiction à l'alcool. J’étais sorti de mon lit sans que mes pieds ne rencontrent sur leur passage des bouteilles vides d’alcool. Poussé par la faim je m’étais aussitôt retrouvé ans ma cuisine et ouvrait mon frigo rêvant d’un bon et énorme petit déjeuner. Mais ma chasse au petit déjeuner parfait fut brève : mon frigo était toujours vide. J'avais toujours repoussé cette tâche affreuse que je déteste faire, les courses ! Il était vraiment temps d’aller faire les courses, je filais alors sous la douche et m’habillais, mis mes chaussures, pris ma veste que je collais à mon épaule puis sortais de mon appartement en prenant soin de fermer la porte à clefs. Je descendis les quelques escaliers que j'avais à descendre pour me retrouver dans le hall ainsi je quitta l'atelier des artistes. Je déambulais les rues parisiennes pour trouver la première épicerie, sur le chemin je rencontrais quelques visages amicaux, souriant à ceux qui avaient fait de même, ignorant les autres. Après un bon quart d'heure de marche, j'étais enfin arrivé à destination. Par chance, aujourd'hui elle n'était pas bondée de monde comme d'habitude. Je fis les quelques courses qu'il me fallait, et je fis le chemin inverse. De retour chez moi je pouvais enfin manger quelque chose qui me serva de petit déjeuner ainsi que de déjeuner. Cet après-midi, je devais écrire un article sur le cabaret. J'avais toujours pour habitude d'écrire sur une feuille de brouille voulant prendre soin de chaque mots qui pourrait faire et refaire la réputation de ce célèbre lieu. Pour mon plus grand bonheur les mots venaient tout de suite en ce beau jour, et ça me rendait plutôt heureux. Déjà dans mon pays d'origine j'avais pour rêve d'être écrivain et l'envie était encore des plus belles quand on me considerait plus comme un assasin. J'avais eu du mal à trouver un vrai travaille, les patrons ne jugeaient pas necessaire de me justifier quand je me défendais de ces années de prison pour un crime que je n'ai bien évidemment pas commis. Et quand j'avais su que j'allais travailler dans l'anonymat pour un journal qui parle d'un cabaret, j'étais tellement content que l'on me juge pas par mon passé mais par mes compétences. La chose que j'aime dans mon métier c'est que je vais quasiment tout les soirs au cabaret pour voir les spectacles, à force je les connais par coeur. A vrai dire ce qui est le plus existant pour moi dans ce métier c'est l'anonymat, personne ne sait qui se cache derrière. Je ne vis pas le temps passé trop occupé par cet article à rédiger, l'heure ne s'était pas arrêté de tourner pour autant. Le jour allait bientôt disparaitre laissant toute la place pour une nouvelle soirée. J'avais cesser de travailler ainsi je pouvais pleinement me préparer pour partir ensuite. Je pris mes habits qui me mettaient en valeur mais surtout élégant pour un tel genre d'endroit et je fila dans la salle de bain. Vingt minutes plus tard après une bonne douche, j'étais déjà prêt à partir.

Déjà en dehors de l'immeuble, je commençais à marcher en direction du cabaret. Sur le chemin je repensais à mon métier et à l'importance que cet établissement soit célèbre. S'il n'était pas connu dans la région parisienne je ne serais pas l'un des écrivains de ce journal par la suite je n'aurais pas eu mon petit appartement et je me serais certainement retrouver à la rue après la prison. Avec mes pensées, je n'avais même pas vu à quel point j'avais marcher vite. Je me trouva déjà devant les Folies Bergères, beaucoup de personnes attendaient l'ouverture et la queue ne faisait que de s'allonger pour que les spectateurs se retrouvent sur le parking en face. Par chance, je connaissais pas mal de monde qui pouvait m'ouvrir ainsi je n'allais pas attendre dans le froid parmi eux. J'entra alors dans l'édifice qui m'avait fait rencontrer tant de personnes. Maïwenn, Velma et bien d'autres. Certains artistes répétaient leurs numéros alors que moi j'étais resté un moment immobile sans vrai quoi faire même si j'étais un habitué de la maison. Quand tout d'un coup, la femme qui se trouvait au bar me parla enfin je suppose vu que j'étais le seul présent hormis les artistes sur scène.

Jeune femme ▬ Excusez moi, vous attendez quelqu'un ?

Les lumières n'étaient pas encore allumés, elles étaient fixées pour que notre regard soit posé sur la scène. Mais cette voix m'était si familière, je l'entendais toutes les nuits dans ce fameux cauchemard.. Ca ne pouvait pas être elle, je devais certainement associé sa voix avec cette personne. *Mon vieu, t'as des hallucinations pour entendre la voix de ta soeur ici. Reveilles-toi !* Je resta muet et immobile pendant plusieurs secondes, à cet instant tellement de questions se bousculaient dans ma tête que je préférais m'avancer un peu pour avoir des répondes. Alors je fis quelques pas doucement sans trop me brusquer pour ne pas être déçu par la suite. Tandis que je m'avancais de plus en plus vers elle, mon coeur battait de plus en plus. L'adréaline que j'aime tant avoir était présente en moi à cet instant. Je devais être au milieu de la salle mais je ne pouvais plus faire un pas de plus pour être sur que ma soeur soit ici, mes jambes étaient en cotton. Je devais trouver cette force en moi pour tenir debout.

Maëlann ▬ 'Ne.. 'Nelä, c'est toi ?

Les mots avaient du mal à sortir de ma bouche, je m'appuya sur une chaise comme si j'avais fais un effort sur humain. J'étais à la fois si content de la revoir mais aussi si choqué de la voir au cabaret que j'en avais même oublier sa question. Cette situation était plus que complexe puisque je ne savais pas trop quoi faire, lui sauter dans les bras et la couvrir de bisous ou rester à ma place ? Toutes ses années j'avais fais et refais cette situation de retrouvaille que je ne savais plus quoi faire au moment même.
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Lluvia S. CASIMIRKA

Lluvia S. CASIMIRKA
    Si rien ne dure, il reste a se dire, qu'il y a les souvenirs.

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MessageSujet: Re: ▬ Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥   ▬  Le bonheur emprunte à l'éternité son mirage de durée. || Mon frère chéri ♥ EmptyVen 5 Mar - 14:38



Le cabaret… J’aime m’y refugier, pourtant je n’aime pas vraiment cet endroit. Il me semble si froid parfois, seule les âmes perdues semblent venir y trouver refuge, pourtant ici j’ai rencontré des personnes qui ont changés ma vie. Il y a bien Velma, mais je n’ai jamais été très franche avec cette femme. Oh elle ne m’a rien fait, au contraire, elle m’a apporté beaucoup, sans elle je serais sûrement sous les ponts de la Seine, mais je ferais tout pour mes amis, même mettre mon emploi en péril. Je me dis que cela arrivera le jour ou elle découvrira, mes attentions… qu’importe ! J’aime pactiser avec l’ennemi c’est amusant et j’aime me mettre en danger, c’est tellement… excitant ! Le regard rivé sur le comptoir du bar me voilà repartie dans mes songes. Je dois avoir l’air pathétique ainsi. J’enfouie ma tête dans mes mains, les coudes appuyés sur le bord du comptoir l’air pensive. Pourtant pour une fois je ne réfléchie pas, non, je ne fais qu’espérer que la soirée soit calme. Une utopie en soit ! Et ce cauchemar qui me taraude l’esprit à chaque instant. Je tente de remettre un peu d’ordre dans tout cela avant de me relever, il fallait que je me vide la tête avant le début du service, sinon je ne tiendrais certainement pas jusqu’au bout. La musique venait de s’arrêter, mon regard se pose sur le piano derrière moi, vieux fantôme de l’enfance qu’est cet instrument. Je l’ai tellement haïe, pourtant lorsque j’étais devant j’exprimais des choses que je ne savais pas dire. La rage, la peine, l’amour… il me suffisait que de quelques notes. Je n’en ai plus jamais joué depuis que nous avons quitté la Bulgarie. Nous… un autre fantôme !

Je ferme les yeux posant ma main sur mon front comme une enfant qui tenterait de prouver à ses parents qu’elle a de la fièvre. Vieille habitude ! En les ouvrants à nouveau, j’aperçois une silhouette se dessiner dans l’ombre de la grande pièce dépourvue de toute vie. Elle me semble si familière, pourtant je me refuse de laisser mes pensées vagabonder plus longtemps. Revenant sur terre je m’apprête à lancer par dépit une petite question pour soulager ma curiosité. Après tout peu de personnes peuvent entrer, lorsque le cabaret est fermé sans avoir un minimum de connaissances. Peut-être attendait-il quelqu’un ? Dans ce cas je pourrais peut-être me rendre utile en attendant que d’autres collègues daignent arriver. Prétextant, à ma propre petite personne, que Velma serait furieuse en voyant quelqu’un qui ne travail pas au cabaret, dans les lieux avant l’ouverture, je me lance à poser mon humble question. Aucunes réponses ne me parviennent, j’abandonne ! De toute façon en quoi cela me regarde ? Seulement cette silhouette m’intrigue c’est presque plus fort que moi. J’ai tellement l’impression de la connaître que cela en devient troublant. Je finie par baisser les yeux sur les verres devant moi. Il faut que je me retire cela de la tête. Empoignant l’un des verres à pied, je me remets à les essuyer. Personne n’était encore arriver, mais qu’est ce qui se passe ?!

Je relève le regard sur la salle pour voir si la silhouette dans l’ombre était encore là. A ma grande surprise oui et elle était même plus proche qu’avant. Je préfère ne pas y penser, me concentrer sur les verres est encore la meilleure des choses que je puisse faire, je ne vois pas son visage l’ombre le cache encore. Je crois que c’est mieux ici non ? La silhouette en elle-même me trouble déjà assez comme ça. J’en ai assez de me faire des idées, de le voir partout depuis qu’il est parti. Je délire, voilà tout. C’est un simple retour en arrière, je me remets à l’imaginer partout ou je vais comme je le faisais au début en dévisageant le moindre inconnu qui pouvait lui ressembler un minimum. Mais il me manque, c’est comme ça, je n’y peux rien. Il est déjà bien difficile d’oublier un homme que l’on a pu aimer, parait-il, alors comment peut-on oublier son propre frère, surtout qu’il était bien plus que cela pour moi. Je tente de garder mes yeux rivés sur l’objet que je tiens entre les mains, tentant désespérément de penser à autre chose en vain. La musique termine par s’arrêter brusquement, lorsqu’une voix me parvient. Le verre que je tiens s’écrase sur le sol dans un fracas que je ne maitrise pas. Personne ne m’appelle ainsi, mes surnoms s’arrêtent aux quelques premières lettres de mon prénom, mais personne ne m’appel ‘Nëla, personne sauf… Petits nous avions décidé de nous donner des surnoms que les autres ne nous donneraient pas. Ce surnom avait comme le doux goût de l’enfance, venant d’une personne qui était pour moi réconfortante !

Ma tête se redresse lentement les doutes sur la silhouette c’était totalement évanouie, je savais que c’était lui, pourtant je n’arrive pas à bouger. Peut-être que tout cela est simplement un rêve de plus, si j’avais l’un de ses réflexes idiots je me serais très certainement déjà pincés. Je l’ai tellement attendu et tellement cherché que je pense avoir fini par me résigner à le retrouver un jour. J’avais même pensé aller en Bulgarie pour demander à nos parents s’ils ne l’avaient pas vu, s’ils n’étaient pas retournés là-bas pour une raison que je n’aurais su nommer. Mais j’en doutais fortement, il n’était pas assez fou je pense pour retourner dans une demeure que l’on avait fuit. Puis même si c’était le cas, il n’aurait pas eu de raisons de me laisser dans l’ignorance. Je finie par trouver le courage de faire quelques pas, comme pour me conforter que c’était bel et bien lui. Plus j’avance plus je sens les larmes me monter aux yeux, je haie cette sensibilité, elle n’apporte rien. Plus je m’approche plus son visage m’apparaît clairement. C’est lui je n’ai plus de doute. Je me fige à nouveau, si c’est un simple rêve je voudrais m’éveiller maintenant avant de me faire plus de mal, avant de voir son visage s’effacer une fois de plus. Je m’arrête à quelques mètres de lui. J’aurais tant aimé me jeter dans ses bras, lui dire à quel point il m’a manqué, seulement je n’y arrivais pas. Non, mes jambes refusaient de faire un pas de plus. Résigné j’abandonne, oui comme toujours je ne fait que fuir et abandonner depuis des années. Mon regard reste figé dans le sien. Je n’arrive pas à parler, tous les mots restent enfouis au fond de ma gorge. J’aimerais lui dire à quel point je lui en veux, quel point je le déteste d’être parti ainsi, à quel point je l’aime et qu’il m’a manqué… « Pourquoi ? ». Voici le seul mot que j’ai réussi à lancer. Mon ton est cassé, entre les larmes qui m’étranglent et que je ne veux pas lâcher et la joie qui m’éprend de l’avoir face à moi. Pourquoi ? C’est une question que je n’aie jamais cessé de me poser, sans jamais trouver une réponse recevable. Je laisse les yeux posés dans les siens cherchant des réponses… peut-être en vain.
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